Cela commença dès les premières nuits de notre union. Tôt après notre rencontre où, séduite par son port altier, enthousiasmée par la magnificience de son attelage et transportée par sa vigueur physique, je me résolus aussitôt à faire miens son nom et son lit, je m'offrai à Donatien en tous sens, lui faisant apercevoir des plaisirs nouveaux, scandaleux, délicieux. Eperdu de jouissance mais fort peu reconnaissant, il ne pensa plus qu'à se mettre en quête de corps mieux armés.
L'ingrat ! Ma gorge ni ma moniche ne lui suffisaient plus. Donatien me délaissait et bien vite, je craignis que la jeune Duchesse de la Trémoille ne s'assèche. Cessant d'être fidèle au lit conjugal, mais redoutant de quitter la demeure, j'entamai alors une exploration minutieuse des qualités de nos domestiques qui me mena droit dans les jupes d'Elsa, soubrette farouche, mais dont la croupe n'avait rien à envier à nos meilleures juments. Il n'en fallu pas plus pour que naissent en moi d'inavouables desseins que je ne tardai pas à réaliser.
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